Dans les situations d’apprentissage, le bachotage est décrié et tous les enseignants conseillent à leurs élèves de relire leur leçon le soir-même pour mieux mémoriser. Mais, pour les élèves, les questions demeurent les mêmes :
Ils sont nombreux à appréhender les devoirs et les révisions comme une tâche ennuyeuse, obligatoire, sans saveur : en bref, la grosse corvée… Dans ces conditions, sans plaisir ni intérêt et encore moins de projet, comment ces enfants (et adolescents) peuvent-ils apprendre ?
Comment trouver des moyens de dire au cerveau que l’information lue, écrite, consultée et apprise est importante, qu’elle a de la valeur, de l’intérêt pour le long-terme… et qu’elle mérite donc d’être retenue ?
1. Parler de l’information à quelqu’un d’autre : Une manière de signaler une information importante au cerveau est d’en parler, de jouer soi-même au professeur. Cela peut aussi consister à (se) poser des questions sur le sujet pour l’approfondir.
2. Les cartes flash : sont des cartes dont le recto et le verso indiquent deux informations en rapport, souvent la question et la réponse (par exemple, 7×9 au recto et 63 au verso, une image et sa traduction dans une lange étrangère). Le fait de fabrique soi-même les cartes, renforce le processus d’apprentissage.
3. La création d’images mentales et d’histoires : Le fait d’associer un mot ou une phrase à une image permet de mieux s’en rappeler. L’idéal est même d’inventer une histoire à partir d’une liste de mots à mémoriser.
4. Illustrer avec des exemples concrets, des pictos ou des schémas : Une information comprise est plus facilement mémorisée puisqu’elle est explicable avec ses propres mots. Mais pour comprendre une information, il faut être capable de l’illustrer que ce soit avec des phrases exemples, des pictos ou des schémas.
Phrases exemples : La jeune fille de 5° à qui j’apporte mon aide devait mémoriser une liste de 5 mots par cœur, dont « caduque ». Elle était capable de me réciter la définition à peu près par cœur mais je sentais bien qu’elle n’en avait pas compris le sens. Je lui alors demandé un exemple d’utilisation de ce mot et après un long moment d’hésitation, elle m’a répondu : »du jambon périmé est caduque. » J’ai donc repris la définition avec elle, je lui ai donné un exemple auquel je pensais (le Minitel) sans le lui imposer si elle préférait en trouver un autre et elle a fini par me dire : »Mais en fait, caduque ça veut dire passé de mode. » Bingo, le déclic s’était fait !
« Un schéma vaut mille mots. » Le sketchnote : Comment intégrer pictos et schémas lors de la prise de note en classe ou lors de la mémorisation des leçons « une prise de note graphique et visuelle à tester avec les élèves ». Un lapbook est une sorte de livret décoré et personnalisé qui reprend des éléments autour d’une notion étudiée, sous forme de dessins, de tableaux, d’écrits, d’images, de collages et de graphisme en tous genres. L’objectif est de résumer des informations sur un sujet et de les organiser avec des moyens mobiles : des rabats, des pochettes, des roues, des languettes à tirer, des volets, des enveloppes, des posts it… A chaque forme et à chaque mobile correspond une notion. Ils sont colorés pour un rendu plus agréable à consulter et une meilleure organisation des éléments.
5. Transformer la leçon sous forme de Mind Map. Relire une leçon ne veut pas dire «juste» relire mais aussi la transformer de manière personnelle pour l’intégrer et la comprendre. Passer une leçon sous forme de Mind Map est un moyen de relecture efficace car cela nécessite de sélectionner les informations importantes, de penser à l’agencement des branches de la carte mentale, de synthétiser les informations sous forme de mots clés, de réfléchir à des pictos d’illustration.
6. La technique de l’arrosage : Qu’est-ce qui est le plus efficace pour arroser une pelouse ? L’arroser pendant 90 minutes une fois par semaine ou bien trois fois 30 minutes ? C’est pareil pour les apprentissages : il vaut mieux privilégier des séances courtes et espacées que des longues séances intensives. L’énergie du cerveau est alors tellement mobilisée pour rester concentré qu’il ne reste plus assez d’énergie pour le processus de mémorisation.
7. Attendre deux ou trois jours avant de revenir sur l’information. Certaine études ont même montré qu’il est plus efficace de revenir sur une leçon plusieurs jours après la première mention en classe. On pourrait donc se passer de cette fameuse assertion : « Relis tes leçons le soir-même ! » et attendre deux ou trois jours.
8. Associer des mots à apprendre par cœur à des bruits, des endroits ou des mouvements. Des indices contextuels peuvent aider la mémorisation. Comme démontré dans l’atelier de pédagogie positive que j’ai suivi, la spatialisation utilise la mémoire des lieux et permet d’apprendre avec son corps et sa tête : l’information est déposée quelque part de manière spatiale, on associe mentalement le mot à l’endroit, chaque information (ou chaque vers d’une poésie par exemple) est déposée dans une pièce de la maison ou attachée à un objet : l’enfant se met en mouvement pour réellement déposer l’information, à chaque récitation ou mémorisation, l’apprenant refait le chemin dans l’ordre en revoyant mentalement le mot associé à chaque endroit et le dit à haute voix, au moment de la restitution, l’enfant peut visualiser mentalement la pièce ou l’objet et ses déplacements.
9. Les intervalles idéaux pour réviser selon le temps restant avant l’évaluation. Dans une étude menée en 2008 sur 1 300 étudiants à l’Université de Californie, des scientifiques ont déterminé les intervalles optimaux pour apprendre une information. Si l’évaluation est dans une semaine, il vaut mieux prévoir deux séances de travail espacées de un ou deux jours. Par exemple, pour une évaluation vendredi, étudier le lundi et réviser le jeudi serait la meilleure solution.
10. Le rôle du sommeil. Le cerveau traite et structure l’information pendant la nuit. Les neuroscientifiques insistent sur le rôle joué par le sommeil dans cette phase de répétition et de consolidation. Ils affirment qu’après une période d’apprentissage, une période de sommeil, même courte, améliore :
Source : apprendreaeduquer.fr
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