Elle prend source en 1964 aux Etats-Unis. Des tests musculaires élaborés dans les années 30 servent de moyen de communication, d'anamnèse et d'évaluation.
Le docteur Lowett (USA) et Florence et Henry Kendall perfectionnent ce test. (A l'origine utilisés en chiropractique et physiothérapie).
A partir de ce travail, le docteur G. Goodheart (chiropracteur) développe un concept lié à la faiblesse musculaire en situation de stress. Puis par la suite, met en exergue un rapport muscles-organes, en lien avec la MTC. Un rapport méridien/organe est toujours présent dans la plupart des interprétations kinésiologiques.
Le docteur A. Beardall se sert du test musculaire pour tester les réactions de l'organisme sur un stimulus neurophysiologique, et développe ainsi de nombreuses interprétations.
A partir de 1965, le docteur J. Thie et sa femme Carrie, créent le Touch for Health (TFH), afin de créer des applications simples et désormais connues mondialement.
Conception de la kinésiologie
De nombreux concepts kinésiologiques sont basés sur cette méthode "le touch for health" (TFH). Le docteur John Diamond psychiatre new-yorkais introduit des aspects de la médecine psychosomatique et élargie de cette façon la partie "mentale" de cette triade de santé (physique, émotion et mentale).
Fin 1970, il développe la Behavioral Kinesiology, et créé une technique utilisant le système des méridiens, fonctionnant comme système de communication directe entre émotions, organes et muscles.
Quand le stress est continu, il amène à développer des modèles de fonctionnement émotionnels négatifs dont dérivent la plupart des maladies. (Chaque méridien est lié à des émotions positives et négatives).
Pour aider à rééquilibrer le flux naturel de l'énergie de la vie et pour remédier à des conséquences de stress, beaucoup de techniques sont utilisées, comme tapoter et stimuler le thymus, équilibrer des points d'acupuncture, préconiser des vitamines (par une alimentation saine et variée), utiliser des essences de fleurs, équilibrer les émotions bloquées gràce aux couleurs, préconiser la méditation ou utiliser la musique (qui est très très efficace)...
Le docteur W Topping, géologue de Nouvelle-Zélande, découvre en 1976 le TFH. Il créé alors l'Emotional Stress Release et permet une intégration des émotions par le cerveau à l'aide de tapotements sur les tempes, en lien avec les muscles, les émotions, les méridiens et les organes.
Le docteur Carl Ferreri de New York, développe une technique d'organisation neuronale, avec un lien corps/cerveau.
Le docteur Jimmy Scott du canada, développe la Health kinesiology en ajoutant à la MTC des connaissances de radionique, de psychologie, et de recherche sur le cerveau.
Sont alors utilisés des affirmations, l'acupressure, des techniques de tapotage de méridiens, des cristaux, des essences, la lumière, le son... permettant une aide sur la détoxication, les intolérances, des thèmes psychologiques, pédagogiques ou la géobiologie.
Le docteur en pédagogie, Paul Dennison, créé l'édu-kinesiologie (édu-K), dans les années 80. L'édu-K suit des modèles pédagogiques et encadrant.
La personne va ressentir une possibilité de développer son potentiel. L'Edu-K est basée sur la philosophie, la langue et les processus de Arnold Gsell, Maria Montessori, John Holt... Elle permet de développer le plaisir et la facilité dans études, en centrant son attention par le mouvement. Un grand nombre de mouvements et techniques sont à disposition tels que le Brain Gym, les tests de démarches, le test musculaire...
Franck Mahony développe hypertonx (HT-X) avec le docteur Paul Dennison, pour les personnes ayant des douleurs de dos et/ou des enfants ayant des difficultés d'apprentissage.
Les mauvaises communications entre le muscle et le cerveau va être modifiée, la proprioception va être recalibrée, afin de permettre une meilleure circulation du fluide cérébral.
Gordon Stokes et Daniel Whiteside, créent en 1983 le Tree In One Concept (trois en un). Et intègrent leurs connaissances en génétique dans le comportement de la kinésiologie. Des expériences vécues peuvent influencer autant le présent que le futur. Différentes méthodes permettent alors d'atténuer le stress émotionnel du passé pour permettre de nouvelles possibilités de choix ou de forces individuelles. Ils créent le "baromètre du comportement" qui devient une "perle" pour reconnaître et changer les types de comportements négatifs.
D'autre techniques comme le PKP (Professional Kinesiology Practitioner) et l'AP (applied physilogy) vont permettre d'avancer dans la découverte et l'utilisation des modes digitaux.
Puis de nombreuses techniques kinésiologiques se sont développées d'après la base d'un ou de plusieurs systèmes cités précédemment et en adéquation avec les découvertes neurologiques récentes.
Diffusion
La kinésiologie rencontre une très grande diffusion et très grande reconnaissance dans le monde entier.
La première école professionnelle fut créée aux États-Unis par le docteur Charles Krebs avec l'approbation de l'état (précédé par de nombreux séminaires de TFH). Puis elle arrive en Europe par l'Angleterre, suivi de la Hollande et de l'Allemagne, la Suisse, avec Rosemarie Sonnederegger qui fut la première directrice proposant une formation de 3 ans pour de futurs kinésiologues et enfin d'autres pays d'Europe et du monde.
La kinésiologie jouie d'une réelle reconnaissance, tout d'abord des utilisateurs dans de nombreux pays, puis de l'état comme aux États Unis ou en Allemagne.
En parallèle du développement des différents concepts de kinésiologie, le docteur G. Goodhearth a continué d'enseigner ses méthodes à des médecins, des dentistes, des naturopathes, des physiothérapeutes... il a publié les résultats de ses recherches dans des publications divers dont un livre "Applied kinesiology synopsis".
Philosophie
Elle correspond au fait que le corps humain possède un sens "une intelligence innée" de l'auto-guérison, l'auto-régulation, l'auto-organisation. L'humain et le corps humain sont capables, dans de grandes situations, de faire face aux difficultés rencontrées.
La triade de la santé décrite en 1911 par BJ Palmer est encore à ce jour un élément considérable dans l'utilisation de la kinésiologie. B.J. Palmer confirme que certains facteurs sont importants pour la santé : la structure, la biochimie et la psyché forment les cotés d'un triangle.
Ces domaines interagissent et forment un triangle équilatéral chez les personnes saines. Ces trois domaines sont en équilibres les uns par rapport aux autres. Si l'un des trois domaines est en déséquilibre, alors il est possible d'intervenir sur l'un d'eux comme point de départ thérapeutique. La circulation de l'énergie dans le corps (comme un travail sur les méridiens et les 5 éléments de la MTC) est encore à ce jour, la base d'une équilibration efficace.
Approche et mode d'action
La kinésiologie utilise le potentiel de la personne dans un respect total de la personne. Le déblocage d'un déséquilibre se trouve chez la personne elle-même. L'approche intégrante et la manière d'agir permettent différents buts :
Pour soutenir le processus de la séance, des ressources appropriées en rapport avec la séance peuvent être proposées au client pour un futur immédiat (des affirmations, des exercices énergétiques, des exercices physiques, des changements de comportement ou des exercices de perception, une alimentation ciblée, un son à écouter, etc.)
Usages classiques de la kinésiologie :
Technique de travail :
La kinésiologie est un processus tourné vers une solution. Le/la kinésiologue travaille avec une vue globale ou de détail, en suivant un modèle "anamnèse - intervention - évaluation" pendant une séance ou au fil des séances.
L'Anamnèse : Le (la) kinésiologue explique la kinésiologie et introduit le test musculaire au moment approprié. En partant du souhait de la personne, elle établit la base de la séance. Avec ou sans test musculaire, ces aspects font partie de l'anamnèse kinésiologique.
L'entretien : Description du problème et du but. Il sert à la perception de soi par rapport à sa situation physique et sa situation de vie de la personne. Il y a une interdépendance de thèmes différents (santé, situation de vie, relations, développement, psyché, vision, rôle, performance, créativité, culture, environnement, etc)
Sont alors inclus les ressources de la personne, de la kinésiologue et des possibilités kinésiologiques à disposition ; les informations d'autres spécialistes (médecins, thérapeutes, psychologues, professeurs, etc) peuvent être incluses dans l'anamnèse. On clarifie les pas déjà faits.
Perception et langage du corps : Le (la) kinésiologue veille sur la perception et l'observation du langage du corps
Compétences du kinésiologue pour l'anamnèse
La kinésiologue met en place avec la personne à l'aide du test musculaire et/ou à l'aide des aspects observés, un sujet de séance, un but. Elle peut employer le test musculaire pour tester l'importance des informations respectives et explique si besoin la terminologie kinésiologique.
Travail avec la personne
La réalisation et le soutien du processus des pré-activités peuvent être une phrase de but, une pose, une action, une imagination... L'activation du sujet choisi sera vérifié en début et en fin de séance et sert de référence.
Compétences
Le (la) kinésiologue construit une séance avec l'anamnèse en point de départ.
travaille le "but" avec la personne, active le sujet de la séance avec une action, une image intérieure, et/ou verbale, observe et analyse les postures, les muscles, les émotions, le centrage, trouve des pré-activités et post-activités appropriées, utilise des modes correspondant au contexte et sait les interpréter (mode de priorité, modalité des doigts structurels, écologiques, émotives et énergétiques), montre l'efficacité kinésiologique grâce au test musculaire, trouve des ressources et les intègre dans la séance et ancre le travail kinésiologique.
Le/la kinésiologue sait définir le terme kinésiologie et expliquer les bases de la kinésiologie.
l'évaluation
On ne peut pas prendre de décisions par le test musculaire, ni si une femme est enceinte, ni connaître le sexe d'un foetus, ni détecter si la personne dit la vérité ou un mensonge, ni deviner le futur, un kinésiologue non médecin ne peut pas tester un médicament...
Formations
La Fédération Française des Kinésiologies Spécialisées
Texte de Florence Bouillard & source kineSuisse et kinAP
(www.kinesuisse.ch) et FFKS (www.ffks.fr) et SNK (https://snkinesio.fr/)